Les pilules miracles du sportif : Complémenter c’est tricher ?!

Il faut faire la distinction entre compléments alimentaires " soft " (complexe vitaminique, qui à pour but de compenser et limiter les affres d’une carence néfaste à la santé et d’autre part des ergogènes " hard " (complément à base de dérivés d’hormones et d’anabolisants) qui conduisent à des pratiques dopantes, coupable sur le plan de l’éthique sportive et dangereuse pour l’intégrité de l’athlète.
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Le concept d’une alimentation équilibrée et variée n’est pas toujours aisé à appliquer même dans les pays riches ou la profusion alimentaire règne de façon outrancière.
Plusieurs facteurs viennent aussi jeter le trouble dans les comportements alimentaires (pollution, stress, malbouffe, prix élevé et bio très chère, …), et aiguiser l’intérêt des consommateurs pour des pilules miracles, salvatrice des angoisses populaires.

"Les compléments alimentaires classiques, validés par les instances sanitaires nationales (AffSAP) ne constituent pas une pratique dopante, dans la mesure où ils permettent d’éviter des problèmes de santé chez les sportifs qui sont carencés, ce qui est condamnable voir irresponsable pour le sportif avertit, c’est le recours systématique aux compléments tout azimut et d’ignorer le Ba-ba qu’impose la pratique sportive à savoir respecter:
- Les grandes lignes diététiques (macro et micro-éléments);
- Une hydratation suffisante avant/pendant/après l’effort
- Des plages de repos strict dans l’entraînement (siestes, relaxation);
- Un sommeil suffisant en quantité et en qualité
- Une consommation réduite en alcool et en tabac;
- Des check-up médicaux (bi-annuel) avec une prise de sang de routine.
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Compléments ou suppléments ?

Actuellement il existe sur le marché, deux principaux types de dénomination : Les compléments alimentaires et les suppléments nutritionnels.
Les compléments alimentaires sont destinés à lutter contre certaines carences notamment chez ceux dont les besoins nutritionnels peuvent être particuliers : femmes enceintes, personnes âgées, triathlètes à la pratique intensive et de haut niveau.
Les suppléments nutritionnels s’adressent à des personnes non carenceés. Ils sont destinés à compenser les effets de certaines activités (sport) ou de mauvaises habitudes (fumeurs). Ils sont également censés prévenir où soulager certains problèmes (fatigue, mémoire…), ralentir le vieillissement ou encore permettre la perte de poids.

Complémenter pour tout ...

Hier sceptique, les sportifs français se convertissent à leur tour aux compléments comme le font depuis des années nos cousins d’Amérique, Selon un sondage SOFRES réalisé en mars 2004, ce serait 1 français sur 5 qui se laisserait séduire par les gélules anti-âge, anti-stress, anti-gras, bref anti-tout !
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Que doivent révéler les étiquettes ?

L’un des objectifs essentiels de la législation européenne sur les compléments alimentaires est de créer un marché européen commun pour ces produits. Ce qui implique que les fabricants seraient à pied d’égalité et que les consommateurs seraient assurés d’avoir des produits comparables, quel que soit le pays d’origine au sein de l’Europe. À produit identique, étiquetage identique. La législation européenne impose de marquer clairement sur les étiquettes la mention " complément alimentaire ", de préciser quelles substances y sont contenues (vitamines, minéraux) ainsi que la dose quotidienne recommandée et à ne pas dépasser. Les emballages ne peuvent pas mentionner que les suppléments pourraient remplacer une alimentation équilibrée et saine, ni affirmer qu’ils pourraient prévenir ou soigner une quelconque maladie. Les étiquettes doivent souligner que ces produits doivent être gardés hors de portée des enfants.
Bien que les compléments alimentaires puissent constituer un apport nutritif d’appoint, ils ne peuvent toutefois être considérés comme l’unique source supplémentaire de vitamines et minéraux.

Dénué de risques ?

En ce qui concerne les minéraux, un excès est en général excrété par les voies naturelles, ce qui à priori évite tous risques de sur-minéralisation (au contraire des vitamines liposolubles). Or on sait qu’il existe des phénomènes de compétition au niveau intestinal qui peuvent aboutir à créer ailleurs un dysfonctionnement. Absorber en prévention, un complément alimentaire riche en fer sur une semaine par exemple, c’est prendre le risque de créer un blocage dans l’assimilation de zinc et de manganèse ; ce même zinc apporté en supplémentation inhibe l’absorption de cuivre, dualité également entre le magnésium et le calcium et ainsi de suite.
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Pas de complexe !

La plupart des complexes multivitaminés synthétiques qui vous sont proposés dans les officines ou même les rayons des grandes surfaces n’ont que très peu de chance de franchir la barrière intestinale (15%), véritable porte d’entrée digestive, et ceci contrairement aux aliments naturels (fruits et légumes) consommés crus. Vérifiez vous-même la couleur foncée de vos urines après absorption de tels comprimés et restez vigilants aux signes digestifs que vous renvoie l’estomac et en cas de reflux (crampes, douleurs, nausées) stoppez la cure ou maintenez la prise mais un jour sur deux.
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