La préparation mentale : à quoi ça sert ?
La préparation mentale est un sujet sérieusement pris en compte chez de nombreux sportifs, mais aussi auprès des entreprises sous forme de coaching. Elle peut également concerner des étudiants avant leurs examens, ou dans toutes autres situations de tests (comme le permis de conduire, un entretien d’embauche, …) Certains la nomment coaching mental. Tout est question de terminologie. Chez les sportifs la préparation mentale est maintenant bien admise dans les programmes d'entraînement ou tout est mise en place pour aider l'athlète à optimiser et synchroniser tête et jambes.
Alors la préparation mentale, à quoi ça sert ? Que se cache – t – il derrière ce terme ?
Le but de la préparation mentale est d’amener le sportif à être prêt mentalement pour atteindre son objectif. Il s’agit de le mettre dans des conditions optimales afin qu’il puisse réussir. Quelles sont donc les conditions parfaites pour réussir ?
Un bon mental vous répondront certains sportifs! On tourne en rond !
Alors qu’est ce qu’un bon mental ?
La confiance en soi, l’enthousiasme et la capacité à rester positif en dépit des difficultés sont autant d’éléments importants pour réussir sur le long terme. Ces 3 éléments permettront en tout cas au sportif de rebondir lors de passages difficiles (comme une blessure, une non sélection, une contre performance…)
Un bon mental c’est aussi savoir gérer ses émotions, les apprivoiser pour mieux les maîtriser.
Il ne s’agit pas d’avoir zéro stress mais plutot la juste poussée
d'adrénaline qui nous permet de nous dépasser lors de situations perturbantes voire supposées extrêmes.
Or, la compétition peut être considérée comme une situation extrême car les compétiteurs demandent à leur corps de fournir des efforts plus intensifs avec parfois une prise de risque inhabituelle.
Ils mettent aussi en péril leur « mental ». Pourquoi continuer quand le corps dit stop ?
Le sportif serait – il maso ? Non, car la douleur physique qu’il peut ressentir à un moment donné n’a rien avoir avec la douleur qu’il pourrait ressentir s’il se blessait. Le corps s’habitue à l’effort, la tête aussi. Tout est question d’entraînement adapté.
La préparation mentale suppose donc d’avoir un objectif précis.
Elle nécessite aussi une bonne connaissance de soi (de son corps et de sa psychologie) et de sa pratique.
Ainsi, la préparation mentale sera plus pointue avec des athlètes ayant déjà plusieurs années de pratiques. Ils connaissent leur corps, ils connaissent leurs réactions, ils connaissent leurs adversaires et / ou équipiers, ils connaissent l’épreuve pour laquelle il se prépare.
La préparation mentale fait aussi référence à la notion de concentration. Il s’agit de rester concentrer sur l’objectif, pas forcément objectif de résultats, mais plus le ou les objectifs intermédiaires (les étapes) qui permettent d'atteindre l'objectif ultime.
Elle peut être comparée à un conditionnement. Il s’agit de se conditionner ou de conditionner le sportif à agir et à penser d’une certaine façon lors de l’épreuve dit d'objectif.
Ce conditionnement peut se faire la veille de l’épreuve mais peut aussi se travailler plusieurs semaines avant. En effet, si le sportif manque de confiance, il s’agit avant tout de travailler sur ce thème.
La veille de l’épreuve, le sportif réalisera bien plus une visualisation de ce qui pourrait se passer le lendemain. Une sorte d'échauffement mental afin d'ancrer les meilleurs gestes, la meilleure technique, tactique, dans les méandres de son cerveau pour le reproduire tel un automatisme, le jour J. Une sorte de cheminement huilé qui évite les hésitations, les doutes et qui installe l'athlète sur les rails du succés.
Mais qu’est ce que la visualisation ?

La visualisation consiste à s’imaginer le déroulement de l’épreuve en vue de se préparer mentalement à cette dernière. Il s’agit en fait de se raconter une histoire en étant le plus réaliste possible. D’où l’importance de bien se connaître, mais aussi de connaître la compétition (date, lieu, horaire, repérage du parcours, météo…)
Elle utilise le VAKOG, c'est-à-dire le visuel, l’auditif, le kinesthésique (les sensations), l’olfactif et le gustatif.
Bien entendu nous n’accordons pas tous la même importance à tous ces sens.
Une personne à dominante auditive sera plus sensible au bruit de l’environnement (comme le bruit de la pagaie dans l’eau pour un kayakiste), celle à dominante visuelle s’attardera sur des détails du paysage, le kinesthésique sera centré sur ses sensations musculaires ou /et articulaires. Certains sportifs abordent également des détails olfactifs (l’odeur des pommades chauffantes, de la transpiration dans les vestiaires, de l’iode pour le nageur) et gustatifs (le petit goût du sang lors d’un effort intensif).
Pour pratiquer de manière optimum cette visualisation, il s’agit de se mettre en état de relaxation. Pour quelle raison ?
Durant cet état, notre cerveau ne fait pas de distinction entre le passé, le présent et le futur. Il vit la situation imaginée comme si elle existait réellement, un peu comme lorsque vous rêvez. Mais vous êtes conscient de ce que vous vivez. Donc vous vous en souvenez et surtout vous êtes acteur.
Puis lorsque vous vous sentez suffisamment relâché et concentré sur vous, vous allez simplement vous raconter votre histoire. Par contre il ne s’agit pas de se mentir à soi même, sinon nous tombons dans le domaine du rêve.
Lors de la visualisation, soyez positif.
Attention donc aux négations comme : « je n’ai pas peur ». Si vous pensez cela c’est que forcément vous avez peur !
Tenez donc un discours positif comme « je suis calme » ou donnez vous des solutions comme « je sens que mon cœur accélère, je commence à stresser… je respire plus lentement, en pensant bien à souffler pour évacuer ce stress… »
Les termes employés sont capitaux car ce sont eux qui vous conditionnent et surtout vous les mémorisés. Ces termes pourront donc avoir une influence sur votre manière de penser et de vous comporter. Votre attitude en compétition peut s’en trouver modifiée.
Lorsque vous vous préparez ainsi mentalement, vous jouez, en quelque sorte, avec la fonction économique de votre cerveau.
Ce dernier ne peut pas tout analyser tout le temps, sinon il exploserait.
Il fonctionne donc en utilisant sa mémoire, c'est-à-dire tout ce que vous avez appris (des gestes techniques mais aussi les émotions qui y sont associées, des mots entendus…)
C’est là qu’intervient donc l’expérience.
Un sportif expérimenté a forcément plus d’éléments en mémoire que le débutant : il analysera donc plus rapidement la situation et il aura aussi plus de choix possible.

Lorsque vous réalisez une préparation mentale, votre cerveau mémorise la situation imaginée. Et lorsque vous vous retrouverez dans la situation réelle, il va chercher dans sa mémoire s’il n’a pas déjà rencontré ce type de situation. Et que va t'il trouver? Les éléments de votre préparation mentale de la veille. Il va donc chercher à faire une sorte de « copier – coller » de votre vécu sur la situation réelle.
Donc plus vous serez réaliste et proche de ce qui pourrait se passer, plus vous aurez des chances de reproduire au plus près ce que vous avez imaginé.
Cette explication peut aussi vous amener à vous interroger sur : « mais lorsque je fais des erreurs, que se passe t'il ensuite ? » Votre cerveau a mémorisé l’erreur et si vous ne cherchez pas d’autres solutions, vous aurez tendance à la répéter.
Ceci est valable dans le sport mais aussi en dehors, et notamment dans notre vie relationnelle et affective.
Pour clore sur ce thème de la préparation mentale, je dirais qu’elle est forcément personnalisée. Chaque individu est unique et vit son sport et sa compétition à sa manière.
Apprendre à se préparer mentalement est possible. Ne parle t'on pas d’entraînement mental. Par contre, attention à ne pas devenir esclave de cette technique. Vous n’êtes pas un robot, ni une machine. Etre spontané, réactif cela veut déjà signifier que vous avez confiance en vous. C’est l’une des clés de la réussite.
De plus, dans certains sports, vous ne pouvez pas maîtriser toutes les variables amenant à la performance. Il est plus aisé de se préparer mentalement en gymnastique que pour un match de football ou pour une course en ligne de cyclisme.
En tout cas, je vous encourage vivement à tester la sophrologie pour que dans un premier temps vous apprenniez à vous relâcher et à visualiser avec qualité puis a consulter un psychologue du sport pour optimiser et entraîner votre mental a devenir plus performant.
Consulter les dossiers nutri-site complémentaires :
- Comment atteindre ses objectifs ?
- Les principales difficultées mentales chez les sportifs
- Comment gérer son stress
- La sophrologie, art du bien-être et de la réussite
Dossier réalisé par Virginie DALLA COSTA
Psychologue du sport - jacobvirginie@wanadoo.fr - 06 87 31 01 44
Virginie fait aussi des consultations à distance par téléphone, 35€ par appel sur fixe (durée illimitée) à régler par chèque (+ coût de la communication)
Ouvrages conseillés par Nutri-site :