Phénomène de mode, produit de marketing ou véritable essor d’une activité rafraîchie ? Le nordic walking envahit les chemins, les routes pour le plus grand plaisir de nos seniors mais pas seulement… Sans attendre la mode, les skieurs de fond utilisent depuis bien des années leurs bâtons l’été pour respecter le plus fidèlement possible les gestes techniques de leur discipline hivernale, sous l’appellation logique de « marche bâton ». Récemment remise au goût du jour par un marketing agressif et déferlant, « la marche bâtons » n’est plus, vive le nordic walking!
Lifting Nordic
Les ingénieurs des grandes manufactures de matériels de sport se sont penchés sur ces 2 cannes télescopiques. Ergonomie dynamique et design futuriste, ils ont balayé sans pitié d’un revers de crayon ou d’un clic de souris le poussif bâton en bois vernis et gravé chers à nos randonneurs du dimanche Ô combien émérites.
Nordic walking tout terrain, toute saison !
Dès lors le nordic walking est redescendu de ses flans abrupts pour arpenter les milieux urbains et péri-urbains.
Tous les terrains se prêtent au nordic walking. Les chemins de grande randonnée, les bords des routes, les pistes cyclables, les parcs de loisirs, les bois et sous-bois, en toute sécurité.
L’hiver vous pouvez troquer vos basquettes pour des raquettes à neige et vous lancer dans les champs immaculés, armés de vos bâtons (prévoir des rondelles larges et adaptées !).
Vous aurez alors l’air d’un vrai chasseur scandinave, qui jadis utilisait ce matériel pour sa propre survie fusil sur le dos.
L’air pas l’allure ! Votre chasse à vous serait plutôt à thème contemplatif et ludique, ce que revendique haut et fort le NW qui prône plaisir détente, bien-être et facilité d’emploi.
L'hiver venu il n'est pas toujours possible de pratiquer sa séance de nordic walking. Pour ne pas perdre les bénéfices de vos efforts estivaux et automnaux, vous pouvez judicieusement investir dans un tapis roulant de course fitness qui s'adapte à votre vitesse. Tous les tapis de course offrent un large panel de vitesses et un confort d'utilisation appréciable.
Les patins
Certains modèles de bâtons proposent des embouts sans fer : les fameux patins (lire plus haut), avec absorbeurs de chocs, qui s’utilisent sur des terrains plats et durs (route, sentiers stabilisés). A l’image d’un anti-vibrateur sur les raquettes de tennis ses pointes spécifiques réduisent les risques d’apparition des tendinites du coude, du poignet ou de l’épaule. Il y a une grosse différence entre les terrains durs, ou l'on met les patins et les terrains ou on les ôtes. Avec patins on ne "plante" pas, le geste s'effectue en douceur...et en puissance, et les erreurs de geste ne pardonnent pas car ça glisse facilement !
Même en appui arrière, il faut garder le bâton relativement vertical, ce qui est fort exigeant pour les triceps et les épaules qu'il faut vraiment ouvrir, mais c'est un bon apprentissage du bon geste.
...et béquilles !
Les bâtons sont là pour soulager la pression sur les articulations (chevilles, genoux, hanches), notamment lors des dénivelés négatifs (descente). En montée ils permettent de solliciter les membres supérieurs (bras, épaules, pectoraux dorsaux et les abdominaux) et les jambes bien évidemment.
La mobilisation est en marche !
La tendance NW en provenance d’Europe du nord, s’est incroyablement répandue en Belgique, en Allemagne et en Suisse. La France plus rétive, s'en donne à coeur joie maintenant. Une fédération du nordic walking existe depuis 2000 !!
Fédération certes mais non reconnue par le Ministère de la jeunesse et des sports qui de plus est présidée par le distributeur français du leader mondial des bâtons de marche…ce qui laisse à penser une démarche commerciale derrière cette fédération.
Qu’importe la manière ? Pourvu qu’il y ait l’ivresse à pratiquer le NW !
Le NW se positionne physiologiquement comme une marche améliorée, compromis entre la ballade pépère et le footing dynamique. Les effets sur la santé et les rondeurs s’avèrent bénéfiques, pour peu que l’on respecte certaines conditions d’utilisation. Promener ses bâtons comme on promène son toutou en laisse n’a jamais fait maigrir davantage il faut penser nordic walking !
La position du marcheur nordique permet une ouverture plus importante de la cage thoracique par redressement du tronc.
Le travail alterné des bras et jambes entraine une mobilisation plus importante des groupes musculaires et une sollicitation cardiovasculaire plus soutenue.
Flexiiiooonnn ! Extensiiiooonnn !
Petite leçon biomécanique ....
Le pendule alterné avant/arrière des bras, simultané avec celui des jambes (bras droit/ jambe gauche) doit être le plus complet et le plus ample possible, quand le terrain s’y prête, c'est-à-dire sur le plat, plat montant et vallonné.
Phase 1: Position semi-fléchie du bras à l’avant au moment du planté de bâton gauche du modèle tandis que le droit s’arrête derrière les fessiers bras semi-tendu vers l’arrière et superposé à l’extension quasi complète de la jambe opposée (gauche) qui termine sa poussée. La jambe droite est en fente avant (angle 45° env selon profil terrain). Le pied droit est posé à terre, il devient le nouveau pied qui va permettre la poussée suivante, les fessiers sont bien mobilisés ! |
Phase 2 : Dans la phase de traction, la main gauche du modèle passe légèrement au dessus de la mi-cuisse gauche et finira sa course derrière les fesses tandis que le bras droit s’élance sur l’avant se préparant pour le planté du bâton. Dans le même temps, la jambe gauche appelée « jambe libre » opère son retour vers l’avant. |
En terrain plat ou de profil facile, la jambe de poussée qui est accompagnée par le bras tracteur opposé vous oblige à allonger la foulée sur la jambe avant (opposé).
Cette foulée doit se faire sans précipitation. Elle doit permettre un déroulé de la cheville en fin de geste qui entraine naturellement l’extension et donc l’ouverture de la charnière jambes/tronc, celle-ci étant complétée par l’extension des articulations hanches et genoux.
Le but étant de détendre au maximum possible, les articulations des membres inférieurs (chevilles, genoux, hanches) et des membres supérieurs (coudes, poignets doigts). Sur le plat comme sur les pentes raides les gestes sont écourtés et en descente les bâtons servent surtout à freiner les impacts des pieds au sol et soulager ainsi le dos et les articulations.
Tractiiiooonnn ! propulsiiiooonnn !
On parle de traction en NW, lorsque le travail des mains qui agit sur les poignées des bâtons, est tel qu’il permet à l’ensemble du corps de se hisser à l’avant et à l’aplomb du centre de gravité (nombril) du corps.
La traction au moment du planté doit être franche mais régulière. Lorsque les mains appuient sur les poignées et enclenchent le début du travail de traction/pendule des bras vous devez sentir une tension au niveau des bras, des avant-bras, des triceps, des abdominaux (avoir le buste droit), des pectoraux et des dorsaux. On ressent davantage cette sollicitation musculaire en terrain accidenté à profil montant, que sur du plat.
Règle générale + ça monte plus le geste de traction des bras est raccourci, ce qui accentue la force de traction nécessaire pour se hisser, les pulsations cardiaques monteront en conséquence !
Conclusion
Pendant l’été, le printemps, l’automne et même l’hiver avec les raquettes aux pieds, le NW se décline en une multitude d’options.
Ne nous y trompons pas, ce concept a toujours existé, mais il a le mérite aujourd’hui de perdurer et de s’ouvrir d’autres à horizons. Alors adoptez le nordic walking et puis en cas de fatigue on peut même se reposer… sur ses bâtons !!
Consultez le lien de la Fédération Française d'Athlétisme qui parle des bienfaits de la marche nordique
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