L'intérêt des tisanes

L'eau bouillante et les plantes font bon ménage et pas seulement pour réhydrater l'organisme. Les vertus des tisanes ne s'arrêtent donc pas à la traditionnelle image de "pisse mémé" qu'elles véhiculent et représentent une manière idéale de retirer la substantifique émanation de la plante, plongée dans la tasse d'eau bouillante. Attention certaines tisanes recèlent de certains effets indésirables !

Les vertus cachées des plantes :

Selon de récentes statistiques, près d’un Américain sur trois, en 1990, ont eu recours à la médecine douce, et beaucoup des spécialités regroupées sous ce terme font appel à l’emploi de plantes, en gélules (phytothérapie) en aromathérapie ou, pour ce qui nous intéresse aujourd’hui, sous la forme la plus simple qui soit, en tisanes.
De tous temps, et sous toutes les latitudes, les plantes ont constitué la base de remèdes plus ou moins efficaces, voire la seule thérapie proposée. Mais de la plante consommée en décoction aux petits sachets qu’on trempe dans sa tasse, n’y a-t-il pas une perte importante de principes actifs ?
Une tisane à base de tilleul contribue-t-elle vraiment à un meilleur sommeil, ou est-ce simplement l’idée qu‘on se fait du produit et les circonstances qui en expliquent l’efficacité ?
Avant d’aller en boîte de nuit, nul ne songerait à boire une verveine ; à l’inverse, celui qui se sent " cuit " et souhaite se reposer n’ira pas avaler un café serré. Faute d’évaluation réelle de leurs vertus, contentons-nous de considérer que ces tisanes d’aujourd’hui, présentées sous forme de sachets, nous aident à nous persuader qu’on va dormir.

L’importance des plantes, en termes de santé, a beaucoup évolué ; aujourd’hui, la plupart de nos médicaments, à commencer par le plus employé d’entre eux, l’aspirine, sont fabriqués à partir des principes actifs tirés de divers végétaux, dont on a extrait et concentré les substances les plus efficaces. A ces remèdes de la première génération a succédé une autre vague, apparue dès lors qu’on a tenté d’isoler les principes actifs et de déterminer les modes d’action de chaque végétal. Ceux-ci établis, leur formule chimique identifiée, on en a alors inventé de nouveaux de toutes pièces, à partir d’autres molécules, proches voisines des premières, mais qui seraient rendues encore plus actives à la suite d’un ou deux changements très précis de la molécule apportée.
Cette seconde génération de médicaments, en dépit de leur supériorité dans bien des domaines, inquiète pourtant davantage les utilisateurs. Et dans un grand nombre de situations mineures, rhume, coup de froid, maux de tête, douleurs rhumatismales, troubles du sommeil ou de la digestion, beaucoup leur préfèrent aujourd’hui des tisanes et des décoctions, jugées plus naturelles et plus saines.

Des plantes actives !

De ce point de vue, rien n’est moins sûr. En effet, certaines variétés végétales facilement disponibles peuvent occasionner de réels problèmes à leurs utilisateurs, comme par exemple le " ma-huang " (plus connu sous le nom d’éphédra, substance inscrite sur la liste des substances interdites) et qui s’avère tellement excitante qu’elle peut valoir à un sportif mal informé (apparemment, c’est un pléonasme dans le sport de haut niveau !) deux ans de suspension. N’oublions pas non plus d’autres espèces, parfois employées dans notre pharmacopée, et susceptibles de se révéler dangereuses, sinon mortelles, à l’égal de la belladone, de la cigüe, de la stramoine, de la liquorice ou du pavot, dont les préparateurs savent que leur dosage doit s’effectuer de manière très précise.
En fait, en dépit de la grande variété de plantes employées à des fins médicales, seules 34 d’entre elles sont en vente libre.
Pour se procurer toutes les autres, il faut forcément se rendre dans une officine, étape indispensable et dictée par le souci louable de protéger l‘utilisateur mal informé. Les heureuses élues, qu’on peut consommer sous forme de tisanes, sont les suivantes : la bardane, le bouillon-blanc, les bourgeons de pin, la bourrache, la bruyère, la camomille, le chiendent, le cynorrhodon (ou " gratte-cul ", qui détient le record de la richesse en vitamine C), les feuilles de ronce, le frêne, la gentiane, la guimauve, l’hibiscus, le houblon (davantage apprécié sous une autre forme…), la lavande, le lierre terrestre, la matricaire, la mauve, la mélisse, la menthe, la ményanthe, l’olivier, l’oranger, l’ortie blanche, la pariétaire, la pensée sauvage, les pétales de rose, les queues de cerise, la reine-des-prés, le sureau, le tilleul, la verveine et la violette.

Pour chacune d’elles, on argue d’effets spécifiques sur notre santé, qui en justifieraient l’usage. Il faut bien reconnaître que, d’un point de vue scientifique, les vertus supposées de ces différentes espèces ont rarement été évaluées de manière rigoureuse. C’est plutôt sur la base de données empiriques, héritées des générations passées, qu’on continue à avoir recours à ces plantes, en les édulcorant de préférence au miel, évidemment jugé plus sain et " naturel " que le sucre ou l’aspartam, considéré comme tout juste bon à relever le goût d’un déca industriel...
=> Lire notre dossier sur les vertus du miel

Louable souci de santé, mais quitte à se montrer prudent, pourquoi ne pas concentrer plutôt son attention sur la qualité des végétaux utilisés, en s’assurant par exemple qu’ils ne renferment pas de contaminants (pesticides, etc…) ou de métaux lourds à des taux trop élevés, comme dans le cas du thé vert, reconnu pour ses vertus, mais souvent fortement pollué par le plomb ou des herbicides.
Inversement la tisane en sachet qu’on prend le soir devant sa télé en priant pour que le sommeil vienne enfin renferme, dans sa composition, un peu plus que 1% d’extraits végétaux, bien insuffisants pour faire tomber dans les bras de Morphée, sauf par le miracle d’un bel effet " placebo ". A cet égard, les préparations " bio ", qu’on achète dans les magasins diététiques et qu’on fait infuser soi-même, en suivant un protocole bien précis , offrent davantage de garanties. Mais évidemment, çà coûte plus cher !

Vertues et bienfaits

Toutefois, en dépit de ces réserves et du caractère largement empirique du recours aux tisanes, certaines préparations très populaires semblent faire un peu plus que nous réhydrater (ce qui d’ailleurs n’est pas si mal). Lesquelles ? Citons par exemple, pour traiter les problèmes de fatigue, l’infusion de feuilles d’églantier sauvage, à raison de 4 tasses par jour, infusées 10 mn, de façon à en extraire le plus de vitamine C possible. Au goût et pour un même apport vitaminique, le jus d’orange reçoit la préférence d’un nombre supérieur de sujets. Certains herboristes proposent également, en cas de surmenage, l’infusion de véronique officinale (" officinale " n’est pas le nom de famille d’une bimbo).
Cette plante n’est pas en vente libre, ce qui prouve que son administration n’est pas dénuée d’effets. Citons encore l’infusion d’anis étoilé (pas du " 51 ", trop concentré), élaborée avec 10 à 15 graines dans un litre d’eau bouillante.

Pour les insomnies, si vous n’avez pas envie d’attendre les reportages sur la pêche que diffuse TF1 dans la nuit, vous pouvez toujours opter pour des infusions de houblon (à raison de 4 cuillerées à café dans 50 cl d’eau bouillante), ou pour un mélange de valériane et de tilleul.
La fleur d’oranger a également la cote dans ces situations. A juste titre ? Telle est la question. Pour les maux de tête, on recommande classiquement les infusions de menthe sauvage, de passiflore ou de romarin, ce dernier semblant également agir sur les problèmes de concentration et de mémoire. La nervosité et le stress constituent les indications des infusions de marjolaine ou de verveine. Enfin, au rayon des " stimulants ", on retrouve la menthe, à laquelle on semble trouver de multiples vertus. Et nous en passons…
Pour de plus amples informations, n’hésitez pas à vous adresser à votre pharmacien ou votre naturopathe, qui sauront vous guider plus précisément en fonction des indications que vous leur fournirez.

L’art de préparer des tisanes …

Comme pour le thé, dont le mode de préparation est un vrai rituel, les tisanes doivent se concocter dans les règles de l’art. On recommande de procéder de la manière suivante :
 - Porter 50 cl d’eau à frémir, pour que les principes actifs (les huiles essentielles des plantes) se libèrent. A une température trop vive, certaines de ces molécules, très fragiles, se verraient irrémédiablement endommagées. Ne parlons même pas du chauffage au micro-ondes de la tasse d’infusion oubliée sur le coin de la table ! C’est sans intérêt, hormis celui de vous faire boire avant d’aller au lit.
 - Dans une théière, d’une contenance de 4 tasses (l’équivalent des 50 cl de liquide), déposer un filtre, dans lequel vous verserez 20 g de plantes séchées ou 30 g de plantes sèches (on est loin des sachets achetés en grande surface). Verser l’eau par-dessus.
 - Laisser infuser 10 minutes, en couvrant, à la fois pour éviter la dégradation des principes actifs et pour maintenir la boisson à une température suffisante pour que sa consommation soit agréable.
 - Il est possible, si vous comptez la boire en plusieurs fois au cours de la journée, de la conserver dans un bocal au réfrigérateur.


Denis Riché pour Vo2 Marathon 

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