Le cannabis : effets contrastés sur la performance

Publié le 20/01/2008


Considéré depuis 2004 comme produit dopant, les avis sont encore partagés sur les vertus ou maux du chanvre indien. Entre d’un côté des médecins inquiets des effets et, de l’autre, des sportifs, des parents, plus enclins à la clémence.

Ses propriétés sédatives peuvent aider le sportif, le THC exerçant son action dans les mêmes zones du cerveau que les bêtabloquants. Mais son usage se situe plutôt après l’effort, dans une consommation festive (et les sports collectifs sont plus touchés que les sports individuels), qu’avant de réaliser une performance. Le cannabis sert également à favoriser relaxation et endormissement de l’athlète, un souci majeur en période d’entraînement intensif. Ce qui tombe bien, car il n’est interdit qu’en compétition. Aux JO, une concentration de carboxy-THC supérieure à 15 nanogrammes par millilitre d’urine devient un cas de dopage. Une étude d’Écoute dopage avait révélé, en 2002, que l’usage du cannabis était plus fréquent chez les sportifs appelant le numéro vert que les anabolisants, les compléments alimentaires, les stimulants ou la créatine. Si un petit joint peut améliorer l’état psychique du sportif de haut niveau, ses propriétés sont en revanche contradictoires avec la performance biomécanique. Il a surtout, aux yeux de sportifs, un gros inconvénient : celui d’être détectable aisément, par analyse d’urine ou du cheveu. Avec des traces pouvant persister dans l’organisme plusieurs semaines selon la fréquence et la quantité utilisée.

Mais pour l’AFLD, l’Agence française antidopage, le débat porte non sur la performance mais la santé publique. Son président, Pierre Bordry, a fait siennes les conclusions de l’Académie de médecine, pour qui les lésions au cerveau provoquées par le cannabis justifient son classement parmi les stupéfiants. « Le cannabis n’est pas une drogue douce, c’est une drogue lente », juge l’Académie, mettant en cause l’accroissement de la teneur en principe actif, le THC. La France compterait autour d’un million d’adeptes réguliers, âgés entre 16 et 30 ans, et 300 000 adolescents entre 12 et 15 ans y auraient déjà touché.

 

Source : l'Humanité - L. V.

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